Sri Lanka : le Sud et les plages
Samedi 6 Février. Uda Walawe National Park
Avant d’aller se reposer sur les plages, il nous reste à effectuer un moment très attendu du séjour : le safari dans le parc national d’Uda Walawe, situé à quelques 4h de route d’Ella (ne tenez pas compte des calculs google map, on en est souvent loin, sauf peut être si vous disposez de votre propre véhicule). Là encore, les indications des guides papier ne sont pas très claires, mais nous savions qu’une fois sur place, il serait simple de s’y rendre.
Il faut prendre le bus numéro 31 qui va vers Galle ou Matara. Comme nous, il y a de fortes chances que vous fassiez le trajet debout. Après 2 bonnes heures chahutantes, arrêtez vous à Thanamalwila pour récupérer le bus vers Uda Walawe.
Les paysages montagneux sont loin de nous, on retrouve les plaines et les forêts du début de séjour. Ainsi que la chaleur. Etouffante. Le bus nous arrête un peu n’importe où, le long de la route d’Uda Walawe. A la descente, on se fait littéralement sauter dessus (mais ça reste toujours gentil) pour nous amener à notre gh. Après quelques discussions et sans vraiment comprendre pourquoi, c’est en jeep qu’on nous y amènera, gratuitement. Apparemment, le chauffeur travaillait pour la gh. En réalité, je pense qu’il espérait que l’on réserve le safari avec lui. On peut trouver une jeep pour 3500LKR mais nous avons préféré organiser ça depuis la gh.
Nous avions booké une nuit à la Mansala Safari Resort. Comme son nom ne l’indique pas, il ne s’agit pas du tout d’un resort de luxe, mais bien d’une gh que je vous conseille. Elle est située à 15mn de voiture de l’entrée du parc, n’est pas chère, l’accueil est bon, les chambres spacieuses et propres et les repas sont savoureux.
Il n’y a rien d’autre à faire à Uda Walawe que le safari, donc si vous avez le budget, vous pouvez aussi choisir un hôtel avec piscine, cela vous rafraîchira en attendant le début du safari. Néanmoins, sur la route, nous sommes passés à côté du marché qui aurait mérité un petit arrêt.
C’est à 14h30 que démarre le safari. Nous partageons la jeep avec un couple d’allemands rencontrés à la gh, ce qui, comme pour les Hortons Plains, diminue légèrement la facture. Je vous conseille vivement de passer par la gh pour le safari, car contrairement aux chauffeurs que vous trouverez à l’entrée du parc, le notre était également guide et connaissait très bien les animaux. En outre, il aimait autant que nous sortir un peu des sentiers battus et trouver un peu de calme dans ce parc assez fréquenté. Et, détail non négligeable, il parlait très bien anglais. (son agence s’appelle la “Gladiator Safari Service” et vous pouvez le joindre à ce numéro : +94 77 350 76 78 ou +94 718 155 848).
Je conseille vraiment de faire au moins un safari lors de votre séjour au Sri Lanka. On se croirait presque en Afrique !! Nous n’avons pas eu la chance d’en faire ailleurs, mais le parc d’Uda Walawe me semble être un très bon choix. D’une part parce que si vous venez des montagnes, cela coupera la route vers les plages, et ensuite parce que vous êtes assurés d’y voir de nombreux animaux. Les oiseaux sont omniprésents, on croise fréquemment des guêpiers sur le bord de la route, à quelques mètres de la jeep !! Parfait pour les photos. Ceux ci ne sont pas timides du tout et resteront posés de longues minutes en prenant la pose.
Mais l’animal qu’on souhaite tous rencontrer c’est bien évidemment l’éléphant et pour le coup, on aura de la chance puisqu’un grand mâle traversera la route juste devant nous pour aller se baigner. Pour qui comme nous n’avait jamais fait de vrai safari, autant vous dire que le moment était assez intense et magique. Nous restons de longues minutes en silence, moteur coupé, à l’observer. Il sera rejoint quelques instants plus tard par un second mâle, qui finira par s’approcher pour nous offrir un spectacle rare : un combat entre ces 2 grands mâles, arbitré par un paisible crocodile !!!
Je ne vais pas vous détailler tout le safari, mais comme je l’ai dit, le faire avec quelqu’un qui ne se contente pas simplement de conduire mais sait aussi prendre son temps pour se poser rend le moment bien plus intéressant que la simple course aux animaux. On s’arrêtera un moment au bord d’un réservoir, seuls, à observer la nature. Des éléphants au loin, des martins pêcheurs, des pélicans, et tous ces bruits qui nous entourent. Si j’en avais les moyens, je ferais volontiers 2 semaines de safari dans les différents parcs srilankais.
Petite anecdote au passage : si comme nous vous avez la chance de descendre de la voiture, ne laissez pas de nourriture en évidence, les corbeaux guettent…
Les safaris se font le matin ou le soir, afin de profiter d’une relative fraîcheur et du lever ou du coucher du soleil sur le lac. Pour nous, comme durant la majeure partie du séjour, le sunset sera légèrement voilé, mais il n’en reste pas moins que la lumière est superbe et le moment très serein.
Petit détail ayant son importance (qui n’a rien à voir avec le safari mais c’était juste après) : plusieurs personnes nous ont parlé des difficultés à retirer de l’argent durant leur séjour. Certains se retrouvaient sans rien du tout et n’espérez pas pouvoir payer vos achats ou gh avec vos CB !! Et en effet, de nombreux distributeurs ne fonctionnaient pas. C’est bête, mais on a été plutôt soulagé quand on a réussi à retirer suffisamment d’argent pour terminer le voyage, alors pensez y.
La nuit s’est installée et nous sommes ravis de pouvoir prendre une bonne bière fraîche et savourer un succulent rice & curry en compagnie de nos amis allemands à la gh.
Dimanche 7 Février. Mirissa
Après un excellent petit déjeuner qui me fait vraiment vous conseiller cette gh, il est l’heure de faire les comptes. N’hésitez pas à recalculer car les srilankais ont parfois une curieuse façon de compter !! Dans la mesure où nous n’avons pas géré les paiements du safari, et vu la complication des tarifs en vigueur (jeep + entrée du parc + frais de service + taxes….), les comptes ne sont pas forcément évident. Cela met légèrement mal à l’aise, mais à la fin du séjour, on commence à compter les roupies et il n’y a pas de raisons de payer plus cher que ça ne l’est déjà !!
Pour information, la nuit, avec dîner, bière, petit déjeuner et safari nous a coûté 90 euros pour 2.
Il est temps de partir découvrir le sud et ses plages. Là encore, il est très simple de rejoindre la côte en prenant le bus qui passe devant la gh en direction de Embilipitiya, puis de prendre celui qui va à Tangalle, et enfin un dernier bus pour Mirissa. Il faut compter au moins 4 heures de trajet.
Autant le dire tout de suite, nous avons été déçus par Mirissa. C’est bien cette station balnéaire qu’on nous avait décrit, avec sa superbe plage de sable blanc, propre. Mais pour qui comme nous aime les endroits calmes et typiques, passez votre chemin. Mirissa est la station balnéaire typique pour ceux qui ne veulent que la plage et la fête. Traversée par la route principale, il n’est même pas agréable de s’y promener pour faire les quelques boutiques. Ca n’est qu’une succession d’hôtels et gh, et le seul intérêt est vraiment la plage bondée de touristes et de jeunes cuvant leur nuit de fête.
Il est possible que nous aurions plus apprécié l’endroit si nous étions allés dans un bel hôtel avec piscine, mais pour le coup, c’était tout l’inverse. Il faut vraiment se méfier des commentaires et des notes sur Booking concernant les gh du Sri Lanka. Nous avons débarqués à la Sanovin Guest House, une adresse notée 8.6, ce qui peut laisser sous entendre de ne pas être déçu. Je vous déconseille vraiment d’y séjourner. Le but de ce blog n’est pas forcément de raconter tous les détails du voyage, mais lorsqu’une adresse n’est pas à recommander, je préfère l’écrire pour éviter les mauvaises surprises. Vous pouvez retrouver mon avis ici.
Après cette déconvenue nous décidons d’aller faire un petit tour sur la plage pour y trouver à manger. Après une salade totalement indigne de ce nom (tourisme de masse et gastronomie font rarement bon ménage…) il est temps d’aller se baigner. Là, pas de soucis, l’eau est bien chaude, mais…attention aux rochers et leurs oursins. Décidément, Mirissa ne nous laissera pas un souvenir mémorable !!
Après avoir trouvé une adresse plus convenable pour dormir, nous louons un scooter pour essayer de trouver les fameux “stilt fishermen”, ces pêcheurs perchés sur des piquets de bois plantés dans l’eau. C’est vers Weligama, située à 4km de Mirissa que nous nous dirigeons. Le charme opère enfin !! On retrouve un endroit typique du Sri lanka, avec des gens qui vivent !! Alors bien sûr, la plage n’est pas aussi propre qu’à Mirissa, on ne vient pas ici pour se prélasser toute la journée, mais pour apprécier une ambiance, pour observer les sri lankais venant en famille à la plage. C’est l’occasion pour nous de sortir l’appareil photo…enfin !!
Nous n’avons pas à demander pour prendre les gens en photo, c’est tout le contraire. Nathalie se fait assaillir par une sympathique famille et il lui est difficile de cadrer avec tous ces enfants qui veulent être devant l’objectif !! Une scène de vie comme on les aime doublée d’un moment de partage agréable agrémenté de sourires chaleureux.
En revanche, point de pêcheurs au coucher du soleil. Il faut dire qu’il fait déjà presque nuit, et c’est accompagné du survol de milliers de chauve souris que nous retrouvons le scooter pour rentrer à Mirissa, un spectacle aussi inattendu qu’incroyable !!
Le dîner à Mirissa les pieds dans le sable sera un bon moment avant de se rendre compte qu’il sera impossible de s’endormir avant un bon moment puisque, station balnéaire oblige, la musique résonnera dans nos oreilles jusque très tard dans la nuit….
Lundi 8 Février. Mirissa/Galle
La nuit aura été d’autant plus courte que nous nous levons tôt afin de tenter de photographier les pêcheurs au lever du soleil. Nous enfourchons le scooter (la location là bas se fait par 24h, pratique) et retournons vers Weligama où nous avions repéré quelques perches dans la mer. A défaut de pêcheurs, ce seront finalement les nombreux corbeaux qui nous serviront de modèles !!
Nous finissons par demander où on pourrait avoir la chance de trouver ces mystérieux pêcheurs, et on nous dit qu’ils commencent un peu plus tardivement dans la matinée. Qu’à cela ne tienne, nous tombons sur le minuscule marché au poisson de la ville dans lequel nous sommes accueillis avec le sourire, comme toujours.
En continuant la balade, nous tombons sur une école dans laquelle les élèves sont tous réunis dans la cour et effectuent le rituel du matin en dansant au rythme d’une musique traditionnelle entraînante. La danse dure un bon quart d’heure et nous ne pouvons nous empêcher de penser qu’il serait bon que ce genre de coutumes arrive en France, cela place tous les enfants au même niveau et ils sont tellement mignons dans leur costume blanc !!
N’osant pas entrer de peur de déranger, les professeurs finissent par nous proposer de nous approcher. Nous partagerons finalement un petit déjeuner dans ce qui sert de salle des profs !! On ne le répètera jamais assez, mais l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, et une fois de plus, ce moment impossible à vivre lorsque l’on voyage en groupe fera partie des meilleurs moments de notre séjour.
Nous proposons de faire encore quelques photos pendant que les élèves sont en classe après avoir pris l’adresse mail afin de leur envoyer les clichés lorsque nous rentrerons. L’ambiance est détendue, les salles de classe n’ont évidemment pas de fenêtres, ce qui nous empêche de passer inaperçus, mais cela ne semble absolument pas perturber les professeurs ni leurs élèves pour la plupart très attentifs.
Nous reprenons la route pour Mirissa afin de prendre un 2e petit déjeuner (celui compris dans le prix de la chambre), et découvrons enfin une Mirissa plus accueillante car bien plus calme le matin. C’est les pieds dans le sable avec la vue sur la mer que nous dégustons notre omelette, difficile de s’en plaindre !!
Ne souhaitant pas rester sur Mirissa comme initalement prévu, nous reprenons le scooter, toujours vers Weligama, afin de tenter de trouver une bonne adresse pour dormir ce soir. Nos amis allemands rencontrés par hasard sur la plage nous parlent de leur gh, Hangtime Hostel, une adresse qui a l’air bien cool, mais malheureusement complète. Vous la trouverez très facilement puisqu’elle donne sur la route principale.
Nous avions repéré une jolie plage à l’ouest de Weligama, dans un sympathique quartier et nous y posons un moment avant de nous rendre compte qu’il y a là une adresse d’exception où nous aurions beaucoup aimé séjourné si seulement nous en avions les moyens !! Je vous donne l’adresse quand même au cas où : http://eraeliya.com/
C’est finalement à Galle que nous décidons de dormir, et grand bien nous aura fait car il faut y passer au minimum 2 nuits. En effet, la vielle ville, entourée de remparts, est une étape très agréable et complètement à part dans le voyage.
Après une petite heure de bus, la chaleur à Galle est presque insupportable (plus de 80% d’humidité avec 35 degrés), et nous sommes ravis de trouver une adresse confortable. Je ne saurais que trop vous conseiller de dormir à l’Antic Guesthouse, une adresse de charme en plein coeur du fort. Certes vous pouvez trouver moins cher, mais nous avons visité quelques chambres avant de choisir celle ci, et j’imagine que le fait d’avoir eu aussi chaud dans le bus et en arrivant dans la ville nous aura orienté vers une adresse propre et chic à un tarif qui reste raisonnable.
Comme je le disais, Galle est à ne pas manquer au cours d’un voyage au Sri Lanka. Ville de caractère chargée d’histoire, elle ne peut que charmer les visiteurs. On se retrouve tout à coup dans une sorte de cocon dans lequel les adresses de luxe ne manquent pas : restaurants, hôtels et autres adresses hors de la portée de notre bourse se dévoilent derrière de superbes portes.
Si vous n’êtes pas trop intéressés par les musées, la visite de la vieille ville sera assez rapide. Mais on se plaît à déambuler dans les ruelles tranquilles et la promenade sur les remparts au coucher du soleil est très agréable.
Un dîner à L’Indian Hut (rien à voir avec Pizza Hut rassurez vous) donnant sur les remparts et nous finissons la journée en faisant un peu les boutiques dans la ville dans laquelle règne vraiment une ambiance particulièrement apaisante. Vous pourrez faire de nombreux achats, il y a plusieurs boutiques avec de superbes objets dont certains ne sont pas forcément plus chers que dans le reste du pays.
Mardi 9 Février. Galle
Galle ne se résume pas qu’à son fort, c’est aussi une ville très dynamique, c’est pourquoi nous décidons de sortir un peu des remparts en direction du petit marché au poisson au bord de la plage. Une fois de plus la chaleur rend la promenade vite fatigante, d’autant que la ville est assez encombrée et la circulation plutôt dense. Cependant, elle mérite de s’y attarder un peu mais ça n’était pas le jour idéal.
Retour vers le fort pour louer un scooter pour aller sillonner un peu les environs. Il faut savoir qu’il n’est pas toujours évident de louer un scooter pour seulement quelques heures au Sri Lanka. Plusieurs loueurs (souvent des Guest House) nous ont refusé la location, préférant une location de 24h, il faut croire que certains n’ont pas besoin d’argent…
Les environs de Galle méritent qu’on s’y intéresse. Il y a quelques plages plutôt agréables, mais notre but une fois de plus est surtout de rencontrer les pêcheurs perchés, et le temps est plutôt couvert et annonciateur d’une pluie qu’on espère bienfaitrice !!
Après une petite 1/2h de route, nous arrivons à hauteur d’Ahangama où nous croisons enfin les emblématiques pêcheurs !! Sans vouloir “casser” un peu le côté “image d’Epinal” de cette tradition, sachez qu’il faudra sortir le porte monnaie pour les photographier. C’est même devenu un business bien plus rentable que la pêche pour la plupart d’entre eux. On ne peut évidemment pas leur en vouloir puisqu’il y a de moins en moins de poisson en bord de mer et qu’ils n’attrapent que de quoi faire de la friture.
Pour les trouver, il suffit de suivre les bus des touristes chinois !! Ca casse un peu la magie n’est ce pas ? Et ça rend les belles photos de ces pêcheurs d’autant plus appréciables quand on connaît les conditions de prise de vue. Les nôtres n’étaient pas idylliques, mais ça aurait pu être pire, et pour illustrer cet article, j’ai choisi de présenter une photo de Nathalie que j’aime particulièrement (la photo et la photographe…).
Sur le chemin du retour, nous nous posons sur une plage dont je n’ai pas retenu le nom mais qui était particulièrement cool. Contrairement à (la formatée tourisme de masse) Mirissa, ici la plage est assez large et seuls les surfeurs s’y retrouvent. D’autant que la météo correspond parfaitement à l’atmosphère. Nous discutons avec un jeune surfeur sri lankais venu nous aborder. On ne comprends pas toujours tout ce qu’il nous raconte, lui même semble s’embrouiller un peu dans ses idées, mais il est amusant de voir des gens du pays avoir le même look et l’attitude des surfeurs occidentaux !!
Le retour sera épique car nous aurons enfin la pluie que nous espérions tant, et c’est sous de belles gouttes qui m’empêche de voir la route que nous arrivons sur Galle, trempés, mais heureux. Voilà pourquoi je disais qu’il faut au moins passer 2 nuits à Galle, car ce soir le soleil n’était pas au rendez vous, et si, comme initialement prévu, nous n’étions restés qu’une nuit, nous n’aurions pas pu apprécier les remparts au soleil couchant.
Après cette pluie à peine rafraîchissante, nous allons manger à une adresse incontournable de Galle : le Lucky Fort Restaurant, un endroit familial typique victime de son succès !! On y vient pour l’excellent Rice & Curry qui était toutefois (et c’était la première fois du séjour que ça arrivait), un peu juste pour 2.
Mercredi 10 Février. Galle/Negombo
Dernier voyage en train aujourd’hui, la fin approche. La gare de Galle est juste en dehors du fort, mais avec nos sacs, nous prenons quand même un tuk tuk. Nous avions lu plusieurs fois que le trajet Galle-Colombo en train valait le coup. Honnêtement, après la beauté des paysages de montagne, on peut se passer de celui ci, même si dans tous les cas, il est plus intéressant de prendre le train que le bus, ça permet d’éviter les embouteillages de la capitale que l’on subira malgré tout dans le bus Colombo-Negombo.
La voie ferrée longe la côte, mais les vues sur celle ci sont souvent bouchées par la végétation ou les habitations.
L’arrivée à Colombo nous conforte dans l’idée d’avoir choisi de faire l’impasse sur la visite de la capitale. C’est le cas de beaucoup de visiteurs au Sri Lanka, et même si je suis sûr qu’avec un peu de temps la ville peut présenter un intérêt de visite, difficile de tout voir en 15 jours !!
Après le calme de Galle et des montagnes, il est toujours étrange de retrouver l’agitation des grandes villes indo/asiatiques, et la chaleur, la pollution et nos sacs n’aident pas ! Il y a 3 gares de bus à Colombo. Pour Negombo, prenez à droite en sortant de la gare et suivez la grande route pendant environ 500 mètres. Après avoir cherché le bus quelques minutes dans le joyeux bordel de la gare routière, je ne peux que vous conseiller de prendre les bus pour touristes, 2 fois plus cher (mais tout est relatif là bas puisqu’il vous en coûtera à peine 1 euros par personne), mais climatisés et directs pour Negombo.
Chose que nous n’aurons pas fait car celui que nous avons vu était complet, mais ils sont réguliers, et comme je l’ai dit, les embouteillages de Negombo ne sont pas le moment le plus agréable à vivre dans un bus non climatisé, bondé et avec les gaz d’échappement qui passent par les fenêtres ouvertes. Il faudra bien 1h30 de trajet pour effectuer les quelques 40 km de route, et nous sommes presque content que ce trajet soit le dernier du séjour (évidemment, une fois rentrés en France, on en redemande…).
Nous avions réservé à la Angel Inn Guest House, une bonne adresse bien située dans une belle maison. Les chambres sont spacieuses et propres. L’accueil du propriétaire est assez froid, mais il se réchauffe progressivement. C’est quelque chose qu’on a pu remarqué plusieurs fois au cours du séjour d’ailleurs, une certaine retenue (voire froideur) lors de l’accueil, pour finalement venir discuter avec nous et être de bons conseils, voir carrément sympathique. Et cela n’est arrivé que dans les gh alors que la grande majorité des sri lankais sont d’emblée souriants.
Si vous pouvez effectuer une étape à Negombo, que ce soit en début de séjour ou à la fin, n’hésitez pas. Non pas que la visite de la ville soit absolument indispensable, mais cela permet de s’imprégner doucement après un long vol (et accessoirement de se reposer), ou bien de pouvoir prendre encore un peu de temps avant de reprendre l’avion du retour, l’aéroport étant situé à moins de 10km de la ville.
De plus, si vous le faites à la fin, vous pourrez faire la majorité de vos achats (sauf si vous avez des coups de coeur artisanaux durant le voyage), car Negombo est un lieu touristique et il y a de nombreuses boutiques qui vendent à peu près tous les objets qu’on aura pu voir pendant le séjour, à des “good price for you” comme toujours !!
Je vous conseille également un loueur de scooter très sérieux (le seul qui nous aura fait un contrat de location durant tout le séjour), qui propose de bons tarifs (800LKR les 24h) et qui en plus est vraiment sympathique. Vous le trouverez facilement le long de la route principale, l’agence s’appelle “Shane Tour”.
Nous perdons un peu de temps en allant chercher de l’essence pour être prêts le lendemain matin et assistons à un vrai coucher de soleil, ce qui aura finalement été plutôt rare pendant le voyage, le ciel étant majoritairement voilé en fin de journée.
Les restaurants sont assez nombreux et proposent tous la même chose aux mêmes prix. Je ne saurais pas vraiment vous en conseiller un, cela dépendra de l’emplacement de votre gh et de l’ambiance que vous cherchez.
Jeudi 11 Février. Negombo
Nous voilà donc à la fin du voyage. Au lieu de nous reposer, nous souhaitons en profiter encore un peu en nous levant aux aurores pour aller voir ce fameux fish market de Negombo. Un endroit à ne pas manquer car il est le plus important du pays, la pêche représentant la majeure partie de l’activité de la ville.
Il y a 2 marchés au poisson à Negombo, et lorsque nous arrivons sur le premier d’entre eux, le plus proche de la ville, il y règne un calme inquiétant. Nous nous demandons si nous ne nous sommes pas levés pour rien, d’autant qu’en demandant aux gens sur place à quelle heure les bateaux arrivent, on nous réponds vers 8h alors qu’il est à peine 6h !!! En fait, le marché principal se situe sur la presqu’île un peu plus loin. Nous ne nous sommes donc pas levés pour rien mais avons quand même ratés l’arrivée des bateaux de pêche. L’animation qui règne dans ce marché est impressionnante (ainsi que les odeurs, vous êtes prévenus), on croirait que toute la ville se réunit ici !!
Comme d’habitude, les normes d’hygiène sont bien différentes de chez nous (en gros, il semble ne pas y en avoir !!!), et quand on pense que le poisson qu’on a mangé hier soir vient de là, ça fait évidemment un peu peur. Les poissons sont étalés à même le sol, on y trouve surtout d’énormes thons, quelques requins (dont un requin marteau…) et même une raie. Le spectacle est aussi impressionnant que désolant quand on sait qu’il y a là des espèces protégées, mais il est évident qu’on est bien loin des considérations écologiques de nos pays riches, et loin aussi de la pêche intensive japonaise.
On peut se demander pourquoi on va dans ces marchés, pourquoi on prend des photos. Je ne peux m’empêcher de penser à ces superbes poissons qui, il y a encore quelques heures, nageaient paisiblement et avec toute la grâce qu’on leur connaît dans l’Océan Indien. Mais la vie sri lankaise est bien loin de la notre, et une bonne partie de l’économie est basée sur la pêche. C’est donc un témoignage de la vie locale, une façon de s’imprégner de ce qu’il se passe ailleurs. Et en tant qu’amateur de photo-reportage, je trouve tout aussi important de montrer cette réalité que de ramener de belles images plus classiquement touristiques.
Petit conseil de dernière minute : ne faîtes pas comme les touristes chinois, évitez d’y aller pas en tongs !!
Retour à la gh pour le ptit dej, préparation des sacs, achats des derniers cadeaux et souvenirs et nous pouvons enfin nous poser un peu sur la plage. Il fait encore très très chaud, et il est impossible de se poser sur la plage en plein soleil, et les coins d’ombre sont assez rares. La plage de Negombo est très étendue et le mieux pour en profiter est de prendre un hôtel avec piscine afin d’avoir un endroit où se poser en attendant le départ pour l’aéroport. Elle n’est pas idéale pour se baigner même s’il est tout à fait possible de le faire, mais attentions aux vagues.
Nous dégusterons notre dernière bière assis sur la plage en appréciant le coucher du soleil et la vie qui se déroule tranquillement. Des moments simples qu’on apprécie toujours en fin de séjour. Notre avion ne décolle qu’à 0h50, nous avons donc largement le temps de dîner en ville. Quand je dis largement, c’est sans compter sur le délai extrêmement long entre la commande et l’arrivée des plats. Il a bien fallu 1h30 avant de pouvoir manger !! C’est comme ça dans de nombreux restaurants du pays, mieux vaut le savoir pour ne pas louper le vol retour !!
Le tuk tuk qui nous a amenés à l’aéroport aura été notre dernier bon moment du séjour puisque le chauffeur aura passé tout le trajet à nous chanter des chansons. On avait vraiment le sourire jusqu’aux oreilles et il aura bien mérité son pourboire !!
C’est ici que s’achève ce récit. N’hésitez surtout pas à laisser des commentaires ci dessous, et si vous avez besoin de conseils ou des questions à poser, je suis votre homme !!